Under Tension

- La Note d’Intention:
Au départ de mon film, s’est portée une réflexion :
Combien d’êtres humains acceptent l’inévitable des violences conjugales autour de nous ?
Mais aussi combien de familles ont été détruites par ce drame ou n’ont pas su se faire entendre au bon moment ?
C’est un constat terrible auquel j’ai fait face dans mes recherches. Mais je voulais raconter cette histoire pour qu’elle résonne chez bon nombre de femmes d’hier, d’aujourd’hui ou de demain.
Majoritairement vécu par des femmes, ce sujet à l’air de marquer chaque génération, où l’on s’insurge du nombre de victimes, sans que des changements significatifs ne soient visibles.
On peut essayer de comprendre les biais de pensée qui font que ces violences continuent et se perpétuent. Mais à chaque fois, ce sont les faiblesses des unes qui pâtissent de la manipulation des autres pour entrainer du rabaissement et du dénigrement, de la violence, physique comme psychologique, ou des viols. Cela marque une personne à vie, mais cela nui également au bon fonctionnement de leur famille.
Ce film me tient à cœur parce qu’en discutant avec des amies, des voisines ou des anonymes, j’ai pu découvrir les tensions et les maltraitances vécues par ces femmes dont certaines sont si proches de moi.
Je veux leur montrer que même « Sous-Tension », il n’est jamais trop tard pour dire stop aux violences, qu’être dans le déni n’arrange rien. Et qu’accepter d’être soumise, frappée pour mieux protéger les siens est une erreur cruciale et qui peut mener les uns et les autres à la mort.
Le court-métrage met « en alerte » les femmes qui subiraient la violence au sein de leurs vies familiales. Il rappelle les prémices et les signes révélateurs d’une maltraitance aussi bien physique que mentale, mais aussi comment réagir face à ce fléau.
Alerter, pour un proche, une voisine ou une inconnue, afin de démontrer qu’attendre trop longtemps avant de réagir n’est jamais bon au risque d’un grave danger ou d’une fin tragique.
Ce projet me tient très à cœur, car malgré le thème difficile et violent de la maltraitance physique et psychologique, nous avons encore besoin d’auteurs, de témoins ou de victimes pour parler de ce sujet afin que des milliers soient enfin entendues et surtout écoutées. J’aspire à ce que mon film éveille une prise de conscience, ou bien même suscite la réflexion sur la prévention sur des faits graves de société.