Une journée à Sengulam

En 1988, à leur retour de Calcutta, deux disciples de Mère Teresa fondèrent à Sengulam, au Kerala, un Refuge de la Miséricorde. Ce hameau accueille les laissés-pour-compte de la région : orphelins et cadets, handicapés, épouses répudiées, mendiants et indigents de toutes origines… Dans le réconfort de cette communauté, ils aspirent à retrouver une vie sereine. Une journée après l’autre.

  • Matthieu MAUNIER-ROSSI
    Director
    Trois machettes, T.I.A. (THIS is Africa)
  • Denis CAMELIN
    Writer
    Trois machettes
  • Matthieu MAUNIER-ROSSI
    Writer
  • Isabel SEGOVIA
    Producer
  • Aloyse LAUNAY
    Sound mix
  • Project Type:
    Documentary, Experimental, Short
  • Genres:
    Documentaire immersif
  • Runtime:
    17 minutes 31 seconds
  • Completion Date:
    July 16, 2019
  • Country of Origin:
    France
  • Country of Filming:
    India
  • Language:
    Malayalam
  • Shooting Format:
    Canon 7D
  • Aspect Ratio:
    16:9
  • Film Color:
    Color
  • First-time Filmmaker:
    No
  • Student Project:
    No
  • Great Lakes International Film Festival
    Erie
    United States
    September 19, 2019
    World premiere
Distribution Information
  • Back in Town
    Country: France
    Rights: All Rights
Director Biography - Matthieu MAUNIER-ROSSI

Matthieu Maunier-Rossi est scénariste et réalisateur. La géographie et les itinéraires sont au cœur de tous ses films. De 2014 à 2017, il a sillonné les Caraïbes à la recherche de nouvelles histoires, et a tiré un livre de ces pérégrinations (« Les îles buissonnières », éd. Rudbeckias, 2018). Après plus d’un an passé en Haïti au sein d’ONGs, il y est retourné à l’été 2018 pour y réaliser le film « Trois machettes ».

"Une journée à Sengulam" est un montage alternatif des images tournées pour le documentaire « Lettre à une absente », de Véronique Vertadier.

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UNE JOURNEE A SENGULAM _ 2019, 17 min, tourné au Kerala (Inde), LaTortueNoire & Back in Town

TROIS MACHETTES _ 2019, 29 min, tourné en Haïti, Back in Town - également sur FILMFREEWAY

T.I.A. (THIS IS AFRICA) _ 2014, 7 min, tourné au Congo-Brazzaville, LaTortueNoire - également sur FILMFREEWAY

QUATRE MINUTES AVANT LA VAGUE _ 2012, expérimental, 4 min, LaTortueNoire

QUELQUES VAGUES, ET L’ÂME… _ 2011, 14 min, tourné dans les Caraïbes, YMC Productions - également sur FILMFREEWAY

DE QUI ME MOQUE-JE ? _ 2005, 10 min, YMC Productions

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Director Statement

Le contexte du film :

"En 2013, Véronique Vertadier, une jeune documentariste vendéenne, m’a proposé d’être le caméraman d’un film qu’elle partait réaliser en Inde du sud, dans l’état du Kerala. Elle souhaitait retracer la vie de sa marraine qui, vingt-cinq ans plus tôt, avait quitté la France pour Calcutta, rejoint les Missionnaires de la Charité (l’organisation humanitaire de Mère Teresa), puis accompagné deux de ses disciples jusqu’à Sengulam, sur les contreforts des Ghats occidentaux, afin d’y fonder avec eux un foyer pour nécessiteux. Le foyer existe toujours, nous y avons passé deux semaines, partageant et documentant le quotidien des pensionnaires.

A son retour, Véronique a entrepris le montage du film, se concentrant sur l’héritage humain et matériel laissé par sa marraine à Sengulam. Ce faisant, elle a dû choisir parmi presque quatre heures d’images. Ce film - « Lettre à une absente » - existe et a été programmé dans plusieurs festivals, et Véronique a l’impression d’avoir exprimé ce qui lui tenait à cœur.

De mon côté, le temps passant, j’ai senti qu’il y avait certainement dans les images écartées par Véronique un autre sujet, différent de celui qui nous avait initialement amenés sur place. Alors, avec son accord, j’ai replongé dans ces rushes inédit, et j’en ai tiré un second film, « Une journée à Sengulam ». Il ne s’agit pas de traiter à nouveau de l’origine de ce lieu, mais plutôt d’aborder les émotions complexes qui y naissent chaque jour.

Mon monteur et moi avons dû travailler à l’envers. Généralement, le concept du film précède le tournage : on part tourner les images décrites dans le scénario et on adapte la mise en scène à l’idée que l’on se fait du futur film. Ici, c’est l’inverse : nous nous sommes trouvés face à un vaste corpus d’images préexistantes, et il s’est agi de déterminer la meilleure structure narrative possible pour les tisser entre elles, tout en étant conscients que la manière dont elles ont été filmées ne nous permettait pas toutes les libertés.

Ce nouveau montage raconte le cycle perpétuel des journées à Sengulam, teintées de foi et de pragmatisme, de dévotion et de fatalisme. Mais il y a aussi la permanence : une vie plus calme, sans tempêtes, pour les pensionnaires meurtris qui trouvent là un refuge et une communauté."