L'avenir le dira (Future will tell)
I met Pierre 25 years ago as I happened to put up my booth, next to his on the market. He was selling chicken and eggs, I was selling flowers and honey.
Last summer, I asked his son Arnaud if he would allow me to film them, during the linen harvest...
-
CRETON PierreDirector
-
CRETON PierreWriter
-
CRETON PierreProducer
-
Pierre et Arnaud BarrayKey Cast"Pierre et Arnaud Barray"
-
Project Title (Original Language):L'avenir le dira
-
Project Type:Documentary, Experimental, Short
-
Runtime:26 minutes
-
Production Budget:0 EUR
-
Country of Origin:France
-
Country of Filming:France
-
Language:French
-
Shooting Format:Digital
-
Aspect Ratio:16:9
-
Film Color:Color
-
First-time Filmmaker:No
-
Student Project:No
-
Cinéma du réelParis
France
March 14, 2020
Distribution Information
-
CRETON PierreCountry: France
BIOGRAPHIE
Pierre Creton est artiste et ouvrier agricole, ses divers emplois comme apiculteur ou vacher l’ont mené à réaliser des films sur le rapport maître/esclave ou sur les relations que nous entretenons avec l’animal. Il est l’auteur d’une vingtaine de films, tous présentés au FIDMarseille : L’heure du Berger a obtenu le grand prix de la compétition française en 2008. Quatre de ses longs métrages ont bénéficiés d’une sortie nationale : Secteur 545 (Shellac, 2004), Maniquerville (Capricci, 2009), Va, Toto ! & Le bel été (Andolfi production, JHR Films, 2017/2019).
Il vit et travaille en Normandie dans le Pays de Caux, territoire qu’il ne cesse d’appréhender et de filmer : « Il y dessine, récolte du miel, cultive son jardin. Le temps de l'art et celui de la vie ne font qu'un. Travail, rencontres, lectures suscitent des films, qui à leur tour sculptent l'existence, l'ouvrent à des expériences, des territoires qui donnent lieu à d'autres films. Travailler en cinéaste, c'est habiter un monde rendu vivable par l'invention de communautés de pensées, de désirs et d'amitiés, où se côtoient paysans, écrivains et cinéastes, les vivants et les morts, le proche et le lointain.»
FILMOGRAPHIE
Le bel été / 2019 / 80’
Un dieu a la peau douce / 2019 / 6’
Va, Toto ! / 2017 / 92’
Sur la voie critique / 2017 / 150’
Simon at the crack of down / réalisé avec Vincent Barré / 2016 / 9’
Petit traité de la marche en plaine / réalisé avec Vincent Barré / 2014 / 26’
Sur la voie / 2013 / 85’
Le marché, petit commerce documentaire / 2012 / 31’
Le Grand Cortège / 2011 / 59’
N’avons-nous pas toujours été bienveillants ? / 2010 / 117’
Aline Cézanne / 2010 / 20’
Le Paysage pour témoin, rencontre avec Georges-Arthur Goldschmidt / 2009 / 43’
Maniquerville / 2009 / 84’
L’Heure du Berger / 2008 / 39’
Mètis / 2007 / 32’ réalisation Vincent Barré
Les vrilles de la vignes / 2007 / 10’
L’arc d’iris, souvenir d’un jardin / réalisé avec Vincent Barré / 2006 / 30’
Paysage imposé / 2006 / 55’
Le voyage à Vézelay / 2005 / 30’
Détour suivi de Jovan from Foula / réalisé avec Vincent Barré/ / 2005 / 30’
Secteur 545 / 2004 / 105’
Une saison / 2002 / 15’
La vie après la mort / 2002 / 23’
Le vicinal / 1994 / 8’
L’avenir le dira !
C’est un petit film, vingt-six minutes ; néanmoins important pour moi. J’ai d’abord imaginé qu’il s’appellerait : Père et fils (trop simple), puis : Faire l’image (trop théorique) ; il s’appellera définitivement : L’avenir le dira. Parole dite par le fils de Pierre, Arnaud concernant le climat. Ce film est important pour moi parce qu’il est le mûrissement d’une longue amitié. J’ai rencontré Pierre Barray il y a vingt-cinq ans, quand je me suis installé près de lui sur le marché de Fécamp ; lui, vendant des volailles et des œufs, moi des fleurs et du miel. Très vite s’est instauré entre nous le rituel d’aller au café avant l’arrivée des premiers clients. Cérémonie renouvelée avec Arnaud, grâce au film, quand je lui ai demandé s’il me serait possible de les suivre et de filmer la récolte du lin (n’est-ce-pas inconsciemment un moyen de poursuivre une amitié avec Arnaud, voulue sans fin avec son père ?) Souvent, si non presque toujours, ce sont les rencontres qui m’ont donné le désir de faire des films. Cette fois, c’est le film qui a permis la « vraie » rencontre. Comment retranscrire au cinéma la « vraie » amitié ? Quiconque regarde un ami véritable voit un autre soi-même, mais idéal. ¬— film sans sujets, sinon qui s’imposent : L’amitié, le travail (l’amour du travail), la transmission… C’est un film que j’ai voulu manifestement direct, sans complexité, ni aucune sophistication ; brut. Que seul reste le plaisir naturellement humain de faire l’image, de filmer la terre « j’ai trouvé une terre et des compagnons », les corps, la nature ; même si la catastrophe écologique menace. Récolter des images ! Voilà ce qui me semble être advenu. Je n’avais pas envie de raconter d’histoires. J’ai suivi Pierre et Arnaud dans leur récolte, avec peut-être la même nécessité qu’eux de faire le travail : Faire le travail, faire l’image.