Gypsy Queens

  • Charlotte Menet
    Director
  • Lucy Fauveau
    Director
  • Lucy Fauveau
    Producer
    American experience, Legacy, Nova
  • Project Title (Original Language):
    Gypsy Queens
  • Project Type:
    Documentary
  • Completion Date:
    December 31, 2022
  • Production Budget:
    5,000 USD
  • Country of Filming:
    Serbia
  • Language:
    English
  • Shooting Format:
    Digital
  • Aspect Ratio:
    4/3
  • Film Color:
    Color
  • First-time Filmmaker:
    No
  • Student Project:
    No
Director Biography - Charlotte Menet, Lucy Fauveau

Charlotte Menet:
À la suite d’un parcours orienté vers la Littérature et l’Histoire des Arts, j’entame un cursus en Réalisation de films de fiction et de documentaire à l’Université Paris VIII avant de me rendre à l’Ecole Nationale de Cinéma de Prague en République Tchèque où je réalise mes premiers courts-métrages.

De retour en France et après un détour par la scène du Théâtre National de La Havane, j’entre en formation au Diplôme d’Etat de professeur de danse afin de faire fructifier mes vingt-deux années de pratique de la danse en tant qu’interprète sur des ballets du répertoire classique, romantique, néo- classique et afro-américain des années 50 à aujourd’hui. J’ai intégré, depuis 2018, le Centre National du Cinéma et de l’image animée.

Cette année, j’écris "Flowers of Romance" à destination du public européen des festivals de cinéma internationaux, dans l’attente d’une diffusion sur une chaîne de télévision française dans le cadre d’une émission dédiée aux formats courts. "Gypsy Queens" est mon premier documentaire sur le nomadisme culturel consacré aux artistes gitans européens.

Lucy Fauveau:
Après des études en ethnologie, en développement rural et en migration forcée, Lucy Fauveau a débuté sa carrière dans le domaine de l’aide humanitaire puis de la préservation de la nature.

Elle a travaillé au Tchad et dans l'est de la République Démocratique du Congo dans des conditions difficiles et a tenté de lutter contre la corruption. Munie de cette forte expérience humaine, Lucy a maintenant envie de passer derrière la caméra.

Elle a pris la direction de Los Angeles (New York Film Academy, Universal Studios) pour apprendre la réalisation de films.
Depuis 2013, elle alterne entre des missions de chargée ou assistante de production (MC4, Galaxie Presse, Insignia Films, Hope Production) et l’écriture ou la réalisation de documentaires (dont Safari des Airs, réalisé par Christophe Cocherie et Pierre Creisson, 62’).

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Director Statement

« Un cri de souffrance et de peur, mais aussi de délivrance et d’espoir. »

Une traversée de l’Europe à la conquête de l’Est :
L’interprétation de l’art flamenco aussi bien du chant, de la guitare que de la danse, réclame une compréhension simultanée de la pauvreté, de la douleur et de l’injustice sociale qui ont été le pain quotidien du peuple andalou au 19è siècle. Une exclusion qui revient aujourd’hui régulièrement à l’encontre des tsiganes et des roms jusque dans le village de Baia Mare en Roumanie, où les autorités veulent voter la construction d’une enceinte qui sépare les roms du reste de la population du village. Guca, c’est là que Miles Davis pense avoir découvert la trompette : mais l’a-t-il appris d’une fanfare rom ou d’une fanfare serbe ? La trompette : instrument hérité de la guerre en Yougoslavie, qui est encore l’objet d’une compétition où gitans et serbes s’affrontent dans la bonne humeur, malgré les tentatives du maire de la ville de récupérer le festival au profit du nationalisme serbe. Dans cette salade transeuropéenne, nous cherchons le sens d’une culture qui échappe aux frontières, sans oublier de marquer le patrimoine de l’Art européen dans des thèmes interprétés par les musiciens avec ou sans partition, mais aussi dans les changements de décor au gré des kilomètres : de l’architecture des villes de Séville ou Palerme aux paysages montagneux de la Serbie… Les gitans sont les héritiers d’un passé discriminatoire sur le sol européen et tandis que certaines minorités ethniques acquièrent progressivement des droits certes menacés dans certains des pays européens où ils ont émigré, les gitans sont les oubliés des réformes en faveur d’éducation, d’accès aux soins ou encore en matière de logement. Depuis la montée au pouvoir du communisme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale dans les pays d’Europe de l’Est où ils formaient une majorité (en Serbie et en Roumanie principalement), les tziganes ont bénéficié de davantage de droits, assortis d’une violence institutionnelle les obligeant à se sédentariser. Les femmes : des militantes en faveur de l’éducation : Elles sont des témoignages vivants et émouvants qui intensifient le documentaire. A Guca et à Timisoara, elles ouvrent les portes de leur maison et introduisent des séquences de musique où les hommes prennent le relai de leurs revendications, chantées. En simultané, le festival de musique qui a lieu chaque année sert de toile de fond pour monter en parallèle : le tourisme multi-facettes qui marque une certaine condescendance des Européens de l’Ouest, et les contradictions entre familles tziganes : celles qui espèrent un changement de situation par le biais de l’éducation, celles qui estiment qu’il est cruel de les inscrire à des études. Les enfants livrés à eux-mêmes préfèrent jouer dans la rue ou profiter des retombées économiques du Festival que se contraindre à apprendre des matières à l’école, mais l’envers de cette réalité est d’abord financier car peu de familles ont assez de revenus pour financer les études de leurs enfants au-delà de l’école élémentaire…