Bizarroïde (Freaky)

ENG:
For Mark Durand, his love of exploration stems from his curiosity and thirst for adventure. Since adolescence, Mark has wished for an unconventional life. In 2008, he began studies in arts, literature and communications with a cinema profile at Collège Montmorency. He continued his film studies at the University of Quebec in Montreal, where he discovered a passion for editing, sound design and documentary cinema. At the same time, he was part of a garage music group with which he embarked on a road trip around the Gaspé Peninsula in which he fell in love with the grandiosity and the soothing energy of the sea. He also discovered self-food sufficiency on a small farm found by chance, located in Baie-des-Chaleurs. At the end of his baccalaureate, he is jaded by city life and he decides to leave for a trip to Europe. Alone, for a year, across nine countries, he undertakes a great introspection which finally leads him to make peace with his homosexuality. He also discovers many cultures and different ways of taking care of the planet. For him, the work of the earth becomes intimately linked to art-making. Back in Montreal in 2014, he fell into a depression that led him to consult a sex therapist. During a session, his doctor suggested trying to participate in a class that would put into practice a passion that he could not pursue in his childhood. He then enrolled in a dance class at the contemporary dance school in Montreal. He is quickly fascinated by the body in motion and the positive impact it has on his mental health. In 2016, he began a bachelor’s degree in contemporary dance at Concordia University in which he often combines his choreographic creations, with performance elements and cinema. After obtaining his diploma, he still did not succeed in flourishing in Montreal and was looking for a solution to better emancipate himself. He then took the decision to leave the city and live for a full year in the farmhouse he discovered during his first trip to Gaspésie, which he had revisited several times in recent years. He brings with him a guitar and a camera. Before his work day at the farm, he often gets up early to film the surrounding landscapes and compose melodies. During his stay, he realizes that documentary filmmaking would become the medium of choice for his personal and artistic quest. In 2019, Mark moved permanently to Gaspésie, where he is currently developing his first feature film on the so-called farmhouse and its occupants. For Durand, making art is a radical affirmation that poetically depicts the space-time in which we live together. For him, the result of an artwork is not an outcome, it is rather part of a perpetual search allowing him to militate in his own way, to look into planetary and sociological issues. His artistic approach helps him to better understand the human condition and allows him to share his sensitivity with others. For him, art is a portal that has the power to preserve, in the collective imagination, the magic of the world.

FR:
Pour Mark Durand, son amour de l’exploration provient de sa curiosité et sa soif d’aventure. Depuis l’adolescence, Mark souhaite d’une vie non conventionnelle. En 2008, il entreprend des études en Arts, lettres et communications profil cinéma du Collège Montmorency. Il poursuit ses études cinématographiques à l’université du Québec à Montréal, où il découvre une passion pour le montage, la conception sonore et le cinéma documentaire. Parallèlement, il fait partie d’un groupe de musique garage avec lequel il entreprend un “road trip” autour de la Gaspésie dans lequel il s’éprend de la grandiosité et l’énergie apaisante de la mer. Il y découvre aussi l’autosuffisance alimentaire sur une fermette trouvée par hasard, située dans la Baie-des-Chaleurs. À la fin de son baccalauréat, il est blasé par la vie citadine et il décide de partir en Europe. Seul, pendant un an, à travers neuf pays, il entreprend une grande introspection qui l’amène enfin à faire la paix avec son homosexualité. Il y découvre aussi différentes cultures et manières de prendre soin de la planète. Pour lui, le travail de la terre devient intimement lié à la création artistique. De retour à Montréal, en 2014, il sombre dans une dépression qui le mènera à aller consulter une sexologue. Lors d’une séance, sa médecin lui suggère d’essayer de participer à un cours mettant en pratique une passion qu’il n’a pas pu poursuivre étant enfant. Il s’inscrit alors à un cours de danse à l’école de danse contemporaine de Montréal. Il est rapidement fasciné par le corps en mouvement et l’impact positif de la danse sur sa santé mentale. En 2016, il entame un baccalauréat en danse contemporaine à l’université Concordia dans lequel il jumelle souvent à ses créations chorégraphiques, la performance et le cinéma. Après l’obtention de son diplôme, il ne réussit toujours pas à s’épanouir à Montréal et cherche une solution pour mieux s’émanciper. Il prend alors la décision de quitter la ville pour aller habiter une année complète en Gaspésie, à la fermette découverte lors de son premier voyage, qu’il avait d’ailleurs revisitée à plusieurs reprises au cours des dernière années. Il apporte avec lui, une guitare et une caméra. Avant le travail sur la ferme, il se lève souvent tôt pour filmer les paysages qui l’entourent et composer des mélodies. Pendant son séjour, il prend conscience que le cinéma documentaire deviendra le médium de prédilection pour sa quête personnelle et artistique. En 2019, Mark emménage pour de bon en Gaspésie, où il est présentement en train de développer son premier long métrage La Maison Verte, un portrait sur la dites fermette et ses occupants. Pour Durand, faire de l’art est une affirmation radicale qui dépeint poétiquement l’espace temps dans lequel nous vivons ensemble. Pour lui, le résultat d’une oeuvre n’est pas un aboutissement, il s’inscrit plutôt à l’intérieur d’une recherche perpétuelle lui permettant de militer à sa manière, de se pencher sur des enjeux planétaires et sociologiques. Sa démarche l’aide à mieux comprendre la condition humaine et lui permet de partager avec l’autre sa sensibilité. Pour lui, l’art est un portail permettant de préserver, dans l’imaginaire collectif, la magie du monde.